Fait divers : Condamné pour avoir brûlé un animal
Un jeune Fribourgeois vient d’être condamné pour avoir brûlé un animal et avoir donné des coups de pied à un autre.
Il s’explique.
«Je n’ai rien contre les animaux», soutient S., l’un des deux jeunes Fribourgeois qui a mis le feu à un hérisson durant une bonne dizaine de minutes et en a fait valser un second à coups de pied. Ces scènes de torture, qui se sont déroulées durant l’été 2009, ont été intégralement filmées sur un téléphone portable. Le ministère public vient de condamner l’auteur des faits, par ordonnance pénale, à 30 jours-amendes avec sursis et 800 francs d’amende ferme.
«S. a, en compagnie de C., attrapé un hérisson vivant, l’a retourné face vers le ciel, lui a mis le feu à plusieurs reprises avec du papier, s’est acharné sur cet animal et a fini par le brûler partiellement.» L’ordonnance rendue par le procureur Laurent Moschini fait froid dans le dos tant les sévices infligés à cette pauvre bête semblent atroces. On ose à peine imaginer la vidéo faite par C.
Comme un ballon de foot
«Ce n’est pas comme cela que ça s’est passé, réagit S., contacté par «Le Matin». J’ai simplement posé un paquet de clopes en feu sur ses piques et quand ça tombait, je le remettais. Je ne lui ai absolument pas mis le feu directement, genre en l’aspergeant d’essence.» Le jeune homme, âgé de 23 ans au moment des faits, tient d’ailleurs à préciser qu’il n’a rien contre les animaux, bien au contraire. «Ma copine a un chat et je ne lui ai jamais rien fait.» Et d’ajouter que le soir en question, il avait bu pas mal d’alcool pour noyer ses problèmes: «Et j’ai laissé le hérisson tranquille dès que j’ai réalisé que ce que je faisais était mal. D’ailleurs, il n’est pas mort vu qu’il s’est remis à avancer.»
Malgré tout, cela n’a pas empêché S., toujours accompagné de son acolyte, de remettre cela avec une autre victime, un mois plus tard. Cette fois-ci, il a «attrapé un hérisson vivant, s’en est servi pour jouer au football et lui a asséné un violent coup de pied, à la suite de quoi l’animal a été projeté de l’autre côté de la route».
S. s’explique sur ce qui, selon lui, s’est réellement passé: «Le hérisson était au milieu de la route, alors, pour éviter qu’il ne se fasse écraser et le mettre de l’autre côté, je l’ai pris sur le pied parce qu’avec les mains ce n’était pas possible, ça pique.» Et d’ajouter que même si la bête a peut-être giclé assez loin, elle était toujours vivante. «C’est une bêtise de jeunesse, il est clair que je ne recommencerai pas», note-t-il enfin.
«Je n’ai jamais demandé de filmer»
Les dribbles avec le second hérisson ont également été enregistrés sur le téléphone portable. Mais S. assure qu’il ne savait que son acolyte faisait des vidéos, et qu’il l’a appris uniquement au moment où la police les lui a montrées: «Ce n’est en tout cas pas moi qui ai demandé de filmer et je ne me suis encore moins amusé à les regarder. Je ne les ai même jamais eues en ma possession!»
Les deux vidéos, accompagnées d’une troisième tournée à la même période sur laquelle S. conduit à 120 km/h sur un tronçon limité à 80, ont été retrouvées sur le téléphone de C., qui a été interpellé dans le cadre d’une tout autre affaire. Découvrant les images glaçantes, les policiers ont alors dénoncé le cas au ministère public. L’instruction de C., accusé de délits plus graves, n’est quant à elle pas encore terminée....
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